Conclusion
Comme nous avons déjà pu le noter, il n'y a pas de règles communément adoptées pour nommer les différents polymorphes d'une molécule : forme A, forme B, ou forme \alpha, forme \beta ou forme I, forme II. Ceci rend parfois difficile la lecture de la littérature. Pour éviter toute confusion, il faut se fonder, pour nommer une forme cristalline donnée, sur la caractérisation de son système cristallin.
Dans la suite de ce cours nous allons nous intéresser principalement au phénomène du polymorphisme appliqué aux molécules organiques d'intérêt pharmaceutique. Ces molécules sont obtenues sous forme de poudre comme conséquence d'un processus de cristallisation dans un solvant donné. Les particules constitutives de ces poudres sont le résultat de la croissance tridimensionnelle de la maille élémentaire appartenant à un système cristallin bien précis (déterminable par diffraction des rayons X) mais elles sont en plus caractérisées par une forme extérieure qu'on appelle faciès[1] ou habitus[2] (voir la figure suivante, ou dans la chapitre sur la Croissance Cristalline[3]) ainsi que par une distribution de taille mesurable par des techniques granulométriques. Ajoutons que le problème peut se compliquer du fait de l'existence de phénomènes d'agrégation voire d'agglomération[4].
A= plaquette tabulaire ; B=plaque ; C=prisme ; D= aiguille ; C= lamelle
A= plaquette tabulaire ; B=plaque ; C=prisme ; D= aiguille ; C= lamelle