Système ternaire : méthanol (1) - tétracholorométhane (2) - benzène (3)

Considérons maintenant le système ternaire méthanol (1) - tétracholorométhane (2) - benzène (3).

Toujours à la température de 350 K, faisons varier la pression entre 1 et 2,3 bars. Les comportements intéressants se situent au-delà de 1,9 bar :

  • à 1,9 bar, on a deux zones diphasiques disjointes qui relient les faces (1-2) et (1-3) du triangle : ceci est clairement lié à la présence d'azéotropes binaires sur chacune de ces faces (méthanol - tétrachlorométhane et méthanol - benzène) ;

  • si on se place à la pression de l'azéotrope binaire méthanol-benzène (P=1,985 bar) les deux domaines diphasiques se rejoignent en cet azéotrope (\[x_1=0,669\] , \[{x}_{2}=0\] , \[{x}_{3}=0,331\]) ;

  • au delà de cette pression, la zone diphasique se détache du côté (2-3) du triangle ;

  • lorsqu'on continue à augmenter la pression, la zone diphasique (ainsi que le domaine vapeur qu'elle entoure) va se réduire jusqu'à converger vers l'azéotrope binaire (1-2) (\[P=2,138\mathrm{bar}\], \[{x}_{1}=0,586\], \[{x}_{2}=0,414\], \[{x}_{3}=0\]).

L'azéotrope de la face (1-3) est donc ici un point de selle sur la surface de bulle[1], alors que celui de la face (1-2) est le maximum absolu de cette surface.