Système ternaire : acétate de méthyle (1) - méthanol (2) - cyclohexane (3).

Le ternaire acétate de méthyle – méthanol – cyclohexane présente trois azéotropes binaires (un sur chaque face) : dans l'ordre des pressions croissantes, le premier azéotrope se situe sur la face (2-3) à une pression de 2,04 bar, et la composition est \[x_1=0,801\], \[{x}_{2}=0\], \[{x}_{3}=0,199\]. Le deuxième azéotrope est sur la face (2-3), pour une pression de 2,27 bars, avec une composition \[{x}_{1}=0\], \[{x}_{2}=0,651\], \[{x}_{3}=0,349\]. Enfin le dernier azéotrope se situe sur la face (1-2), avec les coordonnées : \[P=2,32\mathrm{bar}\], \[{x}_{1}=0,563\], \[{x}_{2}=0,437\], \[{x}_{3}=0\]

  • On constate, en augmentant progressivement la pression de 1,8 à 2,4 bars (toujours à \(T=350 \textrm{ K}\)), que chacun des azéotropes se comporte comme un point de selle : le domaine diphasique se détache successivement des trois azéotropes binaires lorsqu'on augmente la pression ;

  • Vers \(P=2,4 \textrm{ bars}\), la zone diphasique est entièrement fermée sur elle-même, et a la forme d'un anneau qui entoure un domaine vapeur : la pression est trop élevée pour qu'il y ait équilibre liquide-vapeur sur les faces du triangle (les mélanges binaires sont tous liquides), mais il y a possibilité d'équilibre liquide vapeur à l'intérieur du triangle. Lorsque la pression augmente encore, ce domaine diphasique se réduit, jusqu'à se limiter à un seul point - où la vapeur et le liquide à l'équilibre ont bien sûr la même composition - : le mélange présente ici un azéotrope ternaire, qui est le maximum commun des surfaces de bulle[1] et de rosée[2]. Les coordonnées de l'azéotrope ternaire à 350K sont : \[P=2,53\mathrm{bars}\], \[{x}_{1}=0,347\], \[{x}_{2}=0,439\], \[x_3=0,214\] ;

  • pour une pression supérieure à la pression de l'azéotrope ternaire, on n'observe plus d'équilibre : le système est à l'état liquide, quelle que soit la composition.