Système ternaire : acétone (1) - méthanol (2) - eau (3)

Intéressons-nous maintenant au système ternaire acétone (1) - méthanol (2) - eau (3).

Le sous-système acétone (1) - méthanol (2) présente un azoétrope, ce qui va compliquer le diagramme (choisissez plutôt un pas de 0,03).

Suivez l'évolution du diagramme lorsqu'on fait passer la pression de 1 à 2,2 bars, et tout particulièrement entre 1,9 et 2 bars : au-dessus de 2 bars, le domaine diphasique s'appuie sur le seul côté (1-2), celui qui présente l'azéotrope. Lorsqu'on suit le côté du triangle depuis le sommet (2) (méthanol) jusqu'au sommet (1) (l'acétone), on voit bien la succession des domaines caractéristiques de l'azéotrope binaire : liquide, liquide-vapeur, vapeur ("en dessous" de l'azoétrope), liquide-vapeur, puis liquide.

Si on choisit une pression juste inférieure à celle de l'azéotrope binaire (2,12 bars), on voit que la zone diphasique tend à converger vers un seul point, qui est l'azéotrope binaire acétone-méthanol (\[{x}_{1}=0,665\], \[{x}_{2}=0,335\], \[{x}_{3}=0\]).

Dans ce cas, l'azéotrope binaire correspond à un maximum absolu de pression d'équilibre, sur tout le domaine de composition (à température fixée). Cela se conçoit bien, dans la mesure où il s'agit d'un azéotrope positif sur le binaire constitué des deux constituants les plus volatils du mélange.

On pourrait faire des constatations tout à fait similaires sur le ternaire acétone (1) - méthanol (2) - propanol (2).