Diagrammes triangulaires
Une coupe à pression constante, telle qu'ainsi décrite, du diagramme de phase isotherme d'un mélange aura la forme d'un triangle rectangle : diagramme à deux axes orthonormés en \[{x}_{1}\] et \[{x}_{2}\], variant de 0 à 1, et limité par la droite (hypoténuse) \[{x}_{1}+{x}_{2}=1\] : au delà de cette droite, la fraction molaire[1] \[{x}_{3}\] serait négative.
Chacun des points de ce domaine correspond à une composition, et chaque sommet à un corps pur. Les fractions molaires[1] \[{x}_{1}\] et \[{x}_{2}\] se lisent directement par projection sur les axes. On a une lecture de la fraction molaire[1] \[{x}_{3}\] en abaissant, depuis le point représentatif du mélange, la hauteur MH sur l’hypoténuse : on montre facilement que \[\mathrm{MH}=\sqrt{2}{x}_{3}\].
Cette représentation à partir de deux axes de composition orthogonaux introduit une dissymétrie entre les constituants et les façons de lire les fractions molaires[1].
On préfère souvent utiliser un triangle équilatéral, c'est à dire partir d'axes faisant un angle de \[\pi /3\] entre eux. On norme à l'unité la hauteur de ce triangle. Un mélange est représenté par un point à l'intérieur du triangle, et la fraction molaire[1] d'un constituant est donnée par la hauteur abaissée depuis ce point sur le côté du triangle opposé au sommet correspondant au constituant concerné.