Introduction

Nous pouvons par exemple tester l'équation d'état[1] RKS[2] sur le binaire propane-éthanol.

Une procédure souvent recommandée est d'ajuster le(s) paramètre(s) du modèle sur les données à basse température, et d'extrapoler vers les hautes températures.

On peut donc :

  • ajuster le paramètre binaire \[{k}_{ij}\] sur les données expérimentales à 325 K : on obtient \[{k}_{ij}=0,0211\]. La déviation en pression est de l'ordre de 3%, c'est à dire sensiblement plus grande que celle obtenue avec l'équation NRTL [4]: mais avec NRTL[4], nous avions deux paramètres ajustables, ce qui donne bien sûr plus de souplesse à l'équation

  • garder cette valeur du paramètre et comparer les courbes calculées aux données expérimentales à d'autres températures.

On constate que les données expérimentales à haute température et haute pression sont nettement mieux représentées qu'avec des modèles de coefficient d'activité[6] comme NRTL[4]. Les écarts entre pression expérimentale et calculée restent de l'ordre de grandeur de quelques pour-cent, ce qui est globalement acceptable.

On constate néanmoins que les lentilles d'équilibre calculées dans les conditions où le propane est supercritique ne se referment pas sur le point critique[3] du mélange. En fait, dès lors que l'on approche des conditions critiques[3] du mélange, les équations d'équilibre \[{f}_{i}^{\left(L\right)}\left(T,P,\underline{x}\right)={f}_{i}^{\left(V\right)}\left(T,P,\underline{y}\right)\] ont une fâcheuse tendance à converger vers la "solution triviale" où les deux phases sont identiques (le liquide est trivialement en équilibre avec lui-même !). C'est donc plutôt une limitation due aux méthodes numériques un peu trop simples utilisées dans ce programme : l'équation d'état[1] est intrinsèquement capable de représenter le phénomène critique[3], au moins qualitativement.