Collision sous cisaillement
Nous allons maintenant calculer la constante \[{k}_{0}\] quand la cause de la collision est le cisaillement. Le flux de particules \[j\] vers la particule de référence \[i\] est :
\[{V}_{\mathrm{ij}}\] est la vitesse relative entre \[i\] et \[j\]. \[\sum_{I}\] est la surface d'interception (ici, le disque de rayon \[{R}_{ij}={R}_{i}+{R}_{j}\]). La surface d'interception, notion équivalente à une section efficace, est définie de la façon suivante : toute particule \[j\] traversant perpendiculairement cette surface (située loin de \[i\]) entrera en collision avec \[i\].
La vitesse d'agrégation s'écrit :
Le noyau d'agrégation sous cisaillement est donc :
Pour des particules sans interaction (physico-chimique ou hydrodynamique), un calcul élémentaire conduit à :
Le tableau suivant contient les principaux noyaux d'agrégation \[{k}_{0}\left(i,j\right)\] relatifs à différentes situations. On reconnaît les deux cas évoqués précédemment. Les deux autres correspondent à l'agrégation dans un écoulement turbulent (voir introduction), l'un applicable quand \[{R}_{i},{R}_{j}\ll {l}_{K}\], l'autre quand \[{R}_{i},{R}_{j}>{l}_{K}\].
Auteurs | \(k _{0 } \left(i,j \right)\) | Conditions d'écoulement |
---|---|---|
\(\frac{2 kT}{3\mu } \left( R_i + R_j \right) \left( \frac{1}{R_i } + \frac{1}{R_j} \right)\) | brownien | |
\(\frac{4} {3} {\dot \gamma } \left(R_{i} +R_{j} \right)^{3}\) | laminaire | |
Saffman et Turner 1956 | \(\sqrt{ \frac{8\pi } {15}} \left( \frac{\varepsilon_{m} } {\nu } \right)^{1/2} \left(R_{i} +R_{j} \right)^{3}\) | turbulent agrégats \(<l_K\) |
Abrahamson 1975 | \(5,0 \left( { \bar{U}_{i}^{2} + \bar{U}_{j}^{2} } \right)^{\frac{1}{2}} {\left(R_{i} +R_{j} \right) }^{2}\) | turbulent agrégats \(>l_K\) |
Rappel :
On a
Pour en savoir plus sur \[{l}_{K}\][2], voir le Chapitre "Hydrodynamique des suspensions"[3]