Rentabilité d'un projet
Pour évaluer la rentabilité d'un projet, plusieurs critères peuvent être utilisés, comme par exemple [ Chauvel, 1976[1]] :
le bénéfice net actualisé (« discounted cash flow » ou « net present value ») . On calcule ici le revenu annuel, on l'actualise et l'on regarde ses variations en fonction du temps. Ceci suppose que l'on se donne une année de référence (en général, l'année où l'on commence à produire) et une durée de vie du projet ;
le temps de retour sur investissement (« Pay Out Time ») qui, dans sa version la plus simple, peut être défini comme le rapport entre les dépenses et les recettes, soit :
\(t_\textrm{retour} = \frac{\textrm{Capital amortissable}}{\left[ \left(\textrm{Prix}_\textrm{vente} - \textrm{Prix}_\textrm{revient} \right)\left(1-T\right) + A\right] *\textrm{Capacité}_\textrm{annuelle}}\)
avec \(T\) le taux d'imposition des bénéfices bruts, \(A\) l'amortissement annuel (considéré constant sur la durée de vie du projet).
En effet pour pallier à des événements difficilement prévisibles (vieillissement du procédé, substitution des produits), les sociétés amortissent leur capital investi, c'est-à-dire reconstituent les investissements des installations au cours de leur période d'activité même. La durée d'amortissement est donc liée à l'évaluation des risques encourus et peut donc être variable selon le type d'activité.
Le temps de retour sur investissement est donc le temps au bout duquel le bénéfice net cumulé passe d'une valeur négative à une valeur positive (voir la figure suivante).