Introduction
La plupart des cristallisoirs produisent du solide depuis une phase liquide sous forme de suspension de particules solides dans la phase fluide. Pour maintenir les particules en suspension, on fait appel soit à un écoulement forcé, par exemple à travers un tube, ou à l’agitation mécanique. Surgissent alors un certain nombre de questions, qu’on peut résumer comme suit :
la masse volumique du solide étant différente de celle du fluide et généralement supérieure à celle-ci, une séparation par gravité des deux phases se produit spontanément en l'absence de mouvement suffisant du fluide. Comment assurer une agitation suffisante dans le fluide et une géométrie optimale pour empêcher cette séparation ?
contrairement aux fluides, les solides ne sont que peu déformables et se comportent mécaniquement très souvent de manière différente du fluide agité, pouvant aller jusqu'à la modification locale ou globale de l'écoulement. Peut-on négliger ce phénomène ?
enfin, des transferts de matière (nécessaires à la cristallisation, à la dissolution, ou la lixiviation) et d'énergie thermique existent entre les deux phases ; comment quantifier ces phénomènes, qui sont généralement accélérés par l'agitation ?
Cette partie a pour but de tenter de répondre aux questions ci-dessus.